dimanche 22 janvier 2012

Partis Politiques : Révision constitutionnelle et rééquilibrage des pouvoirs en ligne de mire



  Même si l’urgence de l’heure pour les partis politiques demeure les législatives du mois de mai prochain, cette échéance ne semble pas pour autant bloquer leur horizon. Ils sont en effet nombreux siégeant à l’Assemblée actuelle à évoquer déjà la nouvelle constitution, qui sera d’ailleurs le principal chantier de la prochaine législature. Interrogés vendredi par l’APS, chacun de ces partis voit la future constitution dans sa lorgnette et attend de cette révision constitutionnelle qu’elle redéfinisse les règles du jeu politique pour " consacrer le véritable exercice démocratique ".
Cette révision, annoncée par la président Bouteflika, et qui sera confiée à une commission " constituante " regroupant à la fois des représentants des partis politiques mais aussi des spécialistes du droit constitutionnel est perçue par les partis politiques comme une occasion de " construire un Etat moderne en termes de pouvoir et d’institutions ", afin que le régime politique en Algérie soit " en adéquation avec les critères et normes caractérisant l’Etat dans ses acceptions juridiques reconnues par tous ".
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le mouvement El-Islah, le mouvement En-Nahda et le Parti des travailleurs (PT) privilégient le régime " parlementaire " qui repose sur le principe de la " séparation stricte des pouvoirs ". Un avis que ne partage pas le Rassemblement national démocratique (RND) qui est en faveur du régime " semi-présidentiel ". Un régime à même d’éviter au pays le " blocage institutionnel ", selon le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, qui a souligné le souci de " garantir la participation de toutes les formations politiques ".
Limitation du mandat présidentiel
Ces partis s’entendent toutefois sur la durée du mandat présidentiel. En effet, ils proposent " un mandat renouvelable une seule fois " afin de garantir " l’alternance au pouvoir ". Sauf le FLN, qui cultive le flou sur la question, car il est prisonnier de l’attitude que prendra le président Bouteflika à la fin de son mandat.
Lors de sa dernière conférence de presse, Ahmed Ouyahia s’est posé la question de savoir si un quatrième mandat de Bouteflika rendrait service à l’Algérie au moment où les révolutions arabes sont en grande partie un soulèvement contre les présidence à vie et les successions dynastiques.
Pour le secrétaire général du mouvement El-Islah, Hamlaoui Akouchi, il s’agit d’éloigner " le spectre de l’arbitraire et du despotisme ". Pour parer à l’absence d’alternance au pouvoir, le mouvement En-nahda et le RND estiment que la nouvelle Constitution doit comprendre des dispositions qui

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